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dispensera les élèves de parcourir de grandes distances, au détriment de la discipline et de leur santé.

L’École de Metz, dont je ne saurais trop faire l’éloge, donne de très-bons résultats pour les têtes de promotions ; ils n’en est pas de même des élèves qui sont placés à la fin de la liste.

Il me semble nécessaire que M. le ministre de la guerre arme le jury de moyens de répression suffisants. Remarquez que les élèves de l’École d’application y entrent après trois années d’études préparatoires et deux années d’École polytechnique. Ils sortent de l’école après deux nouvelles années laborieuses. Cela fait sept ans en tout. Peut-on exiger du jury d’examen qu’il renvoie dans leurs familles, sans emploi, des jeunes gens qui ont été soumis à des épreuves si difficiles ? Non, assurément !

Je demanderai pourquoi les élèves de l’École polytechnique n’auraient pas, comme ceux de Saint-Cyr, le grade définitif de sous-lieutenant d’infanterie dès leur sortie de cette école ; pour obtenir une sous-lieutenance d’artillerie et du génie, ils auraient à subir de nouvelles épreuves ; mais quel qu’en fût le résultat, le premier grade de sous-lieutenant d’infanterie leur serait acquis.

Avec cette modification dans les règlements, après la construction de la nouvelle caserne, l’École de Metz ne laissera vraiment rien à désirer.

Je voudrais pouvoir en dire autant de l’École de Saint-Cyr. Je ne la connais pas personnellement, mais j’ose affirmer que les études y sont extrêmement faibles. M. le ministre aura beaucoup d’améliorations à faire sous ce rapport.