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l’on conserve leurs rapports primitifs d’intensité en espaçant les hachures proportionnellement à leurs longueurs, c’est-à-dire proportionnellement à l’espacement des courbes horizontales.

Ce procédé lui-même ne peut pas fournir les teintes qu’on désire obtenir pour exprimer toutes les pentes comprises entre 1° et 45°. Supposons, en effet, que pour cette dernière limite l’espacement des lignes de plus grande pente soit de 1/4 de millimètre ; arrivées à la pente de 2°, ces mêmes lignes seront à 7 millimètres de distance et elles ne formeront pas une teinte suffisante.

Comme il paraît impossible, d’après les considérations précédentes, de comprendre toutes les pentes du sol naturel dans un mode uniforme de dessin, on s’est décidé à les partager en deux classes. Dans lu première classe sont renfermées sous le nom de pentes douces toutes les pentes accessibles aux voitures d’artillerie ou dont la base surpasse cinq fois la hauteur ; toutes celles, en un mot, qui en projection sont représentées par des sections horizontales distantes de 5 millimètres et plus. Dans la seconde figurent les pentes dont la hauteur surpasse le cinquième de la base.

On représente les premières en traçant, entre les sections horizontales, des lignes de plus grande pente espacées au dixième, au douzième ou au seizième de leurs longueurs.