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tant plus rapprochées, elles formeront sur le dessin des teintes d’autant plus foncées, que la pente du terrain sera plus roide. La première inspection des teintes fera donc connaître où se trouvent les pentes les moins accessibles.

La distance qui sépare sur le dessin les projections de deux courbes horizontales est la cotangente de l’inclinaison du terrain dans l’intervalle qu’elles renferment, l’équidistance étant prise pour unité. Quand cette inclinaison est de 45°, l’écartement des courbes sera égal à l’équidistance. Pour des inclinaisons de moins en moins grandes, l’écartement ira en augmentant très-rapidement ; si la pente du terrain est, par exemple, de 2°, la distance des courbes horizontales s’élèvera à près de 29 fois l’équidistance.

Supposons que, sur le dessin, les projections des sections horizontales correspondantes à une pente de 45°. soient distantes l’une de l’autre de la cinquième partie d’un millimètre (on ne pourrait guère pratiquement les rapprocher davantage), cette distance pour l’inclinaison de 2° devant être 29 fois plus grande, se trouvera de près de 6 millimètres ; des lignes fines aussi fortement espacées ne forment pas des teintes appréciables.

L’emploi des sections horizontales ne suffit donc pas pour peindre à l’œil le relief du terrain dans les pays accidentés ou qui présentent des pentes très-dissemblables.

On renforce ces teintes, dans les dessins topographiques, en traçant les projections des lignes de plus grande pente entre les projections des sections horizontales, et