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ait existé, mais à une condition : à la condition expresse de se rappeler que nous avons demandé la présentation de plans, de devis détaillés et que nous avons indiqué une trop grande précipitation dans l’exécution des travaux comme une cause de mal-façon, comme une cause de dépenses très-considérables.

Dans le monument de la Madeleine, nous remarquons que l’on s’est occupé avec activité de travaux intérieurs qui, j’ose l’affirmer, n’ont pas l’approbation de la majorité du public, pour négliger des travaux extérieurs qui seront achevés nous ne savons plus quand. Parmi les travaux extérieurs qu’on nous avait promis, qu’on s’était engagé à terminer, je citerai au premier rang, sur le fronton du nord, des bas-reliefs auxquels on ne travaille pas et qui exigeront plus tard l’exécution d’un échafaudage fort dispendieux. Je citerai aussi les statues qui devaient être placées sur les murs d’échiffre des escaliers de la principale façade ; au lieu de cela on travaille sans relâche à l’intérieur et d’après un système, je le répète, qui n’a pas l’approbation du public.

Je parlais tout à l’heure des difficultés qu’une exécution précipitée amène nécessairement dans les travaux. J’en trouverai un exemple dans la Madeleine elle-même.

Le hasard me mit, il y a quelques temps, dans l’obligation de me prononcer sur une question d’art, que les Is travaux de cette église avaient fait surgir. Ces jours derniers, voulant prendre une part éclairée, autant du moins que cela pouvait dépendre de moi, à la discussion de la loi des douanes, je cherchais, non pas quel était le prix marchand du fer, mais quel était ce prix avec les réduc-