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40 FORCES ÉLASTIQUES

nément usitées, de donner une libre issue à la vapeur jussitôt que son élasticité a dépassé le terme pour lequel les deux poids ont été calculés d’avance. Les poids mobiles sur les deux bras du levier ont été composés de plusieurs pièces susceptibles d’être réunies ou séparées, ce qui permettait de faire varier leur grandeur selon la pression il laquelle on se proposait d’atteindre, et le moindre soulèvement de la soupape les faisait glisser, l’un vers le centre de mouvement, et l’autre vers l’extrémité du bras opposé, de manière à laisser constamment ouvert l’orifice par ou la vapeur pouvait s’échapper.

te refroidissement occasionné par la perte de vapeur à travers les jointures et par un vent assez violent, réuni à quelques autres dispositions peu favorables du fourneau provisoire établi dans les ateliers de Charenton, ne nous permit pas d’observer le soulèvement de la soupape dont la charge avait été calculée pour une élasticité de 60 atmosphères ; mais nous avions eu la précaution de mettre un thermomètre dont l’échelle pouvait être observée de loin avec une lunette, et ta température de 240°, à laquelle parvint l’intérieur de la chaudière, nous fit présumer, d’après quelques résultats obtenus en Angleterre que nous avions dû approcher de ce terme, de sorte que l’épreuve ne fut pas poussée plus loin. On verra par la table qui résume les résultats de nos expériences (p. ftG) que, dans cette circonstance, la force de la vapeur n’avait été que la moitié environ de celle à laquelle nous croyions avoir soumis notre instrument. Cette chaudière, ainsi essuyée, fut établie sur un