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Les déterminations partielles de la distance de Villejuif ft Montlhéry que j’ai obtenues par différentes combinaisons, sont assez d’accord entre elles pour que je puisse amrmer que l’incertitude de la mesure géodésique n’est pas de 2 toises (3n.9O) or, 2 toises divisées par 56.6 ne donneraient pas au quotient 1/100 de toise (0M.07).

Je pense aussi ne rien exagérer en admettant que le temps employé par le son pour se propager d’une station à l’autre a été obtenu d’après la moyenne des résultats à 2/10" de seconde près une variation de 0’.2 sur le diviseur 54 n’altérerait le résultat que de 64/100" de toise (1-.247).

Reste donc l’erreur, plus difficile à évaluer, qui peut dépendre du défaut de simultanéité des observations. Nous avons indiqué des coups réciproques comme le seul moyen de détruire, dans ces expériences, les effets de la vitesse du vent mais ne faudrait-il pas, pour cela, que les décharges fussent précisément simultanées ? Si l’on remarque que le vent est toujours intermittent et qu’entre deux fortes bouffées il y a souvent des instants d’un calme complet, ne trouvera-t-on pas trop considérables les intervalles de 5 minutes qui se sont écoulés entre les coups de Villejuif et ceux de Montlhéry que nous t. avons cru néanmoins pouvoir combiner comme coups correspondants ? Loin de vouloir affaiblir ces objections, j’ajouterai, si l’on veut, que, dans certains cas, les coups des deux stations pourraient partir à la même seconde sans que la demi-somme des deux temps de propagation fût indépendante du vent. Supposons, en effet, que le 21 juin, par exemple, une bouffée du nord eût commencé