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ET SUR DIVERS CONTEURS ITALIENS.

Anzi corna che croce (deux récits divers sous
ce titre).
Non mi euro di pompe, pur che sia ben vestito.
Chi fa li fatti suoi non s’imbratta le mani.
Tu potresli ben essere corritore, ma non hai gia la vista.
Meglio è tardi che non mai.
Tutta è fava (les contes x et xii) se rattachent à cette expression ).
Glîene fusse pur anchora.
Non ten darrei quella.
Piscia chiaro, indorme al medico.
Tu non se quelle.
A qui la va Dio la benedica.

Il existe de Cornazano un autre ouvrage fort peu connu, en vers latins ; ses deux éditions (Milan, 1503, et sans date) sont très-rares. Il renferme dix proverbes, dont quatre seulement se retrouvent dans la production en langue italienne. Ces contes en vers latins sont parfois d’une grande étendue (le premier, par exemple, a 312 vers, et le deuxième 414). Ils sont, en général, aussi hardis pour le fond que pour la forme. Des mots tels que penis, cunnus, vulva, etc., y reviennent fréquemment ; il est vrai qu’on n’était pas alors choqué de ces expressions autant qu’on le serait aujourd’hui : les livres qui les contenaient se vendaient sans entrave ; les auteurs et les libraires se nommaient en toutes lettres, et, pour les idées comme pour les mots, tout était, permis à la langue latine à la fin du quinzième et au com-