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dans toutes sortes da disciplines, et il a toute la sagesse et toute la conduite qu’un homme peut avoir. Ho, voilà qui est bien, vous faites son éloge présentement ; car ses qualités ne lui viennent point par voie de succession, elles ne dépendent point du hasard, elles ne lui sont point données à terme, elles ne périront point avec sa santé, et ne changeront point avec l’âge. Ce sont-là les dons que Socrate a possédés, et qui lui ont fait mépriser les autres.

Que ne vous donnez-vous donc tout entier et sans différer à l’étude de la sagesse, si voulez que vos louanges vous soient propres, et que celui qui voudra les célébrer, puisse vous louer de la même manière qu’Accius loue Ulisse au commencement de sa tragédie dé Philoctete.

Héros plus renommé que ton propre pays,
Fameux par ton grand cœur, fameux par ta sagesse,
Redoutable fléau du parti de Pâris,
Et sévère vengeur des affronts de la Grèce,
Sage fils de Laërte, &c.

Vous voyez qu’il nomme son père le