Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/270

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

(17) Prépare du vin délicieux : Vina defæcat, dit le texte, ôte la lie du vin. Les anciens, avant que de boire le vin, le passoient à travers une chausse pour l’éclaircir.

(18) La liqueur dont on boit avant le repas. C’étoit une liqueur composée qui excitoit l’appétit, par où les anciens commençoient leurs repas.

(19) Je jure par Cérès. Il y a dans le texte, Je jure par cette sainte Cérès. Le meunier, en disant cela, montroit apparemment quelque petite figure de Cérès, qui était dans sa maison : j’ai eu peur que cela ne fût pas assez intelligible, si j’avois exprimé, comme dans le latin, par cette Cérés. Ce serment convient fort à celui qui le fait.

(20) L’a saluée la première fois. On voit par ce passage, et par plusieurs autres des anciens, que c’étoit la coutume de saluer ceux qui éternuoient, en leur disant : Jupiter vous assiste, ou les Dieux vous favorisent, comme il se pratique encore aujourd’hui. Non-seulement ceux qui entendoient éternuer faisoient ces souhaits favorables, mais celui qui éternuoit avoit aussi coutume de les faire pour lui-même, lorsqu’il avoit éternué, comme on peut voir par une ancienne épigramme grecque de l’Anthologie fort outrée, contre un homme qui avoit le nez extrêmement grand ; cette épigramme dit, qu’il ne se disoit pas : Jupiter m’assiste, quand il éternuoit, parce que son nez étoit si grand et si éloigné de ses oreilles, qu’il ne s’entendoit pas éternuer.

(21) Ainsi vous passerez ici la nuit, si vous le trouvez bon. Il y a quelques saletés retranchées en cet endroit, aussi-bien que dans ce qui suit.

(22) Le neuvième jour de la mort de son père elle fit, suivant la coutume, les dernières cérémonies de ses