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À SA MARRAINE

HÔPITAL
DU GOUVERNEMENT
ITALIEN
Ma chère petite marraine,

Vous m’avez envoyé des vers si exquis que je n’ose vous en envoyer de ma façon actuellement car c’est avec une grande peine que j’arrive à faire des choses sans intérêt. Je suis trop fatigué encore. J’ai reçu une lettre du gentil et brave Léonard et les souvenirs qu’elle a évoqués m’ont fait plaisir. Vous recevrez ces jours-ci, ma chère petite marraine, mon livre du « Poète Assassiné » je crois bien que vous en avez déjà lu les épreuves qui sont entre les mains de Léonard.