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À SA MARRAINE

Confidence pour confidence : vous savez mon prénom et je ne sais pas le vôtre et le verbe précise l’image je n’ai même pas l’image.

Vous me flattez infiniment en me conviant à être de vos amis. Je le suis donc, ma chère amie.

Je n’ai pas de système poétique ou plutôt j’en ai beaucoup. Si vous pouviez trouver les numéros de juin et de juillet des « Soirées de Paris », vous verriez ce que j’ai inventé de plus nouveau pour ce qui touche à l’art poétique. Qu’il vous plaise donc de choisir pour moi un bouquet lyrique que je lirai avec un grand plaisir…

Je baise cette main à qui votre « âme » a dicté le quatrain qui me protège.

G. A.

(lettre écrite au crayon)