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POUR Y. B.


Bien qu’il me vienne en août votre quatrain d’avril
M’a gardé de tout mal et de toute blessure.
Votre douceur me suit durant mon aventure
Au long de cet an sombre ainsi que fut l’an mil.

Je vous remercîrai s’il se peut je l’assure
Quand nous aurons vaincu le Boche lâche et vil
Dont la vertu française a ressenti l’injure.


G. A.


Aux Armées, 16 Août 1915