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chisme de Figaro ; quoi d’étonnant que, continuant leur contrebande de littérature, ils aient modifié le titre de l’Odalisque, l’amalgamant avec celui du Diable au corps, dont ils ne s’étaient pas servis !


580. — La Pucelle d’Orléans, Poème divisé en vingt-un chants, avec les notes de M. de Morza. Nouvelle édition, corrigée, augmentée d’un Chant entier, et de plusieurs morceaux répandus dans le corps de l’ouvrage, avec les Variantes que l’on a jointes à la fin de chaque Chant. — A Londres, MDCCLXXV.

1 vol. in-8o de xv-447 p., reliure ancienne, basane marbrée, dos orné pièce, tranches rouges, avec un frontispice et 18 (au lieu de 21) gravures libres. Celles des chants 5, 6 et 7 ont été arrachées. Par Voltaire,

Voir 581, 582, 583, 584 ; et : Suite de gravures pour la Pucelle, 585 et 586.

Le Chant entier, dont il est question dans le titre, est la Capilotade, déjà publié par Voltaire, en 1764, dans le volume intitulé : Contes de Guillaume Vadé, et sous le titre de : Un Chant d’un poème épique.

Ce poème, dit Decroix (Avertissement des éditeurs de Kehl), est un des ouvrages de M. de Voltaire qui ont excité en même temps et le plus d’enthousiasme et les déclamations les plus violentes. Le jour où Voltaire fut couronné au théâtre, les spectateurs qui l’accompagnèrent en foule jusqu’à sa maison, criaient également autour de lui : Vive la Henriade ! Vive Mahomet ! Vive la Pucelle !

En effet, excellemment écrite dans le genre marotique, la Pucelle devait rencontrer un succès plus grand encore que celui des Contes de La Fontaine. L’esprit du xviiie siècle, enjoué et libertin, a exclusivement raillé dans ce poème la Chasteté, — cette vertu comique, devait dire Stendhal.

Mais laissons de côté la critique littéraire pour les documents bibliographiques que nous donne l’Avertissement de Beuchot :


« C’est d’après Voltaire lui-même (cf. la préface de dom Apuleius Risorius), que les éditeurs de Kehl disent que la Pucelle fut com-