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moyens de m’acquiter de ma promesse.

Le lendemain je fis tous mes préparatifs ; je m’armai d’une paire de pistolets, d’un sabre, et je me munis d’une échelle de corde. Un officieux ami voulut bien être le Pylade d’un nouvel Oreste, et onze heures venaient de sonner quand nous nous acheminâmes vers le couvent.

Le jour avait été nébuleux… L’air était opaque et chargé de brumes ; aussi l’obscurité était telle que la lueur douteuse des réverbères ne pouvait la dissiper. J’avais une lanterne sourde. Je tirai ma montre, et minuit approchait Il fut convenu que mon ami ferait sentinelle et qu’il avertirait au moindre danger… Mais Lucie n’était pas dans sa chambre… je n’y voyais