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   Dans cet azile de douleur
Verrai-je couler, dans les larmes,
Des jours destinés au bonheur,
Et dont l’amour faisait les charmes ?
Las ! ses plaisirs m’étaient offerts !
Mais mon espérance est trahie ;
Je croyais trouver mon amie,
Et je ne trouve que des fers.

   Objet d’un malheureux amour,
Qui dans ce moment, en silence,
Peut-être accuse mon retour,
Ah ! calmes, calmes ta souffrance ;
En vain, un tyran en fureur
Veut m’arracher à ta tendresse,
Mais je dois espérer sans cesse,
Puisque j’existe dans ton cœur.

Je chantais encore quand j’entendis ouvrir doucement la porte de ma prison, la lampe ne jettait plus qu’une

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