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fétide ; je ne voyais autour de moi que des objets funèbres ; une lampe sépulcrale éclairait ce lieu d’horreur. J’écoutais quelquefois avec attention, il me semblait entendre des voix humaines, mais c’était le triste murmure de l’écho solitaire ; j’étais seul, seul avec moi-même Je compris aisément que ce coup partait de la main du comte Il était puissant, et il pouvait me laisser mourrir dans ce séjour affreux, cette idée m’accablait ; toutefois un rayon de consolation pénétrait encore dans mon cœur, j’étais comme un malheureux échappé du naufrage et que les flots repoussent du rivage tutélaire qu’il apperçoit dans le lointain… Deux jours s’étaient écoulés mes provisions étaient presqu’épuisées et