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couronna le plus ardent amour. Oh ! comment peindre cet instant de la plus pure volupté ! Je serrai sur mon cœur Lucie palpitante de plaisir ; je carressais de la bouche, des mains, de tout moi-même, les formes délicieuses où je puisais à chaque instant de nouveaux desirs et de nouvelles forces… Livrée à mes caresses, délicieusement étendue sous moi, ma jeune amie, tremblante de volupté, se prêtait à toutes les attitudes ; hélas ! qu’aurait-elle fait ? elle avait appris d’Agnès qu’en pareil cas, il fallait :

Souffrir en paix, soupirer et se taire. Aussi j’étais enchanté de sa douce résignation ; nous avions déja fourni plus d’une course amoureuse, quand le sommeil s’appésantit sur nos pau-