Page:Antonin ou Le fils du capucin, 1801.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 93 )

Perfide, m’écriai-je, perfide ! et je demeurai accablé comme un homme qui succombe à la plus vive douleur. Quelques paroles, en frappant mon oreille, me tirèrent de ma morne stupéfaction… ; je prêtai attention, et j’entendis ma femme charger sa suivante de la réponse à la lettre fatale ; je sortis transporté de fureur pour attendre, au bas de l’escalier, la messagère de la plus noire trahison ; à ma vue, Marton se trouble : je ne lui donnai pas le tems de remonter, et je lui criai d’une voix terrible : « Malheureuse, je connais ta trame infernale et la perfidie de mon indigne épouse, donne-moi le billet qu’on t’a chargée de porter à mon rival, ou crains ma vengeance. » Marton, effrayée voulut en vain dissimuler ; je