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ZAK-KA


LA CHANSON DE L’ALPHABET



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𛀕 𛂋


𛁈 𛁭




Iro-va nihoye-to tsiri nuru-wo.
Wa-ga yo tare-zo tsŭne naram ?
U-ï-no oku-yama keô koyete,
Asaki yŭme misi ehi mo sezŭ[1].


Les charmes et les parfums (de la vie) se dissipent en vérité ;

Dans notre monde, est-il quelque chose qui dure toujours ?

En la profonde montagne de l’existence, le jour présent s’abîme,

Et n’est plus même, hélas ! une fragile image de songe[2].

  1. Si-ka-zen-yô, p. 48.
  2. Cette chanson a été traduite en vers français par un de mes