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ANTHOLOGIE JAPONAISE.

était le second fils du grand conseiller de l’intérieur du palais[1] de Bô-ziô, Sane-mune. Sa mère était fille de l’ex-conseiller d’État Moto-iye. Comme il avait fait construire un temple appelé Saï-on-zi « la Pagode du Jardin occidental », pendant la période des années ka-rokŭ (1225-1226 de notre ère), on le nomma « le seigneur de Sai-on-zi ». Cette désignation devint par la suite un surnom qui fut conservé à sa famille.

On lit dans le Siû-gaï-seô : La maison du grand officier de la couronne[2] Kintsouné (auteur de la pièce de vers donnée ci-dessus), située au N.-E. de Kimi-kasa oka, reçut le nom de « Château de la Montagne du Nord[3] ».

On lit dans l’Histoire des cérémonies qui ont eu lieu dans la tourelle du monastère Syô-kokŭ-zi[4] : Kintsouné a fait construire sur la Montagne du Nord une maison de campagne ainsi qu’une chapelle appelée « la Pagode des Jardins occidentaux[5] ». La tablette de consécration a été écrite par le seigneur du monastère du Pic de la Lumière resplendissante[6]. Tamenaga de Sougavara en a écrit les Mémoires.

On lit dans le Masŭ-kagami : Kintsouné, à la suite d’un rêve, construisit une chapelle aux environs de la Montagne du Nord et la nomma « la Pagode des Jardins occidentaux ». L’endroit où fut faite cette construction était jadis la propriété de Hakŭ-sam-mi Sŭke-naga ; c’étaient alors de simples champs. On les a transformés en jardins magnifiques, remplis d’arbres. L’eau de la mer y a été conduite dans l’étang. On y entendait

  1. En japonais : Naï-daï-zin.
  2. En japonais : Daï-zyô-daï-zin, conseiller d’État de première classe. C’est un officier du rang le plus élevé au palais du mikado.
  3. En japonais : Kita-yama-dono.
  4. En japonais : Syô-kokŭ-zi mi-dô ku-yo-no ki.
  5. En japonais : Saï-on-zi.
  6. En japonais : Kwô-myô-bu-zi dono.