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PRÉFACE

DU TRADUCTEUR.

Je ne doute point que beaucoup de femmes ne me ſachent mauvais gré d’avoir traduit un livre, dans lequel elles ſe reconnoîtront ; cependant n’ayant aucun deſſein de les offenſer, & n’étant point en colère contre leur ſexe, comme Bocace l’étoit quand, il compoſa son Laberinto d’Amore, je ne puis refuſer à la ſincérité de mes ſentimens, d’avouer que toutes les foibleſſes qu’on leur attribue ſont celles de la nature humaine.

Notre ſiècle, comme tous les autres, a produit des femmes dont on ne ſauroit trop admirer les vertus, l’eſprit & le jugement, & l’on ne voit que trop comment les hommes aussi corrompus & aussi foibles que la veuve qui mérita l’indignation de mon Auteur. Je juge de ſon intention par la mienne. Je ſuis perſuadé qu’il n’a fait le portrait d’une perſonne pleine de vices que pour nous