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gib dans un appartement, & de recommander que son en eût un soin particulier.

Quand le roi fut dans les appartemens, il s’informa quels étoient les plaisirs que les rois prenoient dans cet empire. La reine & la princesse applaudirent à cette question. Le grand trésorier répondit que l’occupation du défunt roi étoit la lecture & la promenade pendant la journée ; & si vous voulez savoir, ajouta-t-il, quel étoit son plaisir quand il ne voyoit plus le soleil, il faut entrer dans l’appartement du trésor.

Il conduisit aussi-tôt le prince & sa suite dans un appartement magnifique où étoient de grands coffres remplis de pieces d’or. Le plaisir de votre auguste père, reprit le trésorier, étoit de compter ces richesses, lorsque la nuit étoit venue ; il se plaisoit à remuer ces pièces d’un endroit à un autre, & à les ranger à tâtons, Cet amusement est allez bizarre dit la princerie ; il faudra l’enseigner à Solocule qui ne voit goutte : pour moi, j’aime mieux voir ce que produit l’or, que l’or en lui-même. Laissez-moi faire, ma princesse, lui dit tout bas le roi, nous ferons produire à celui-ci des objets agréables.

Voilà bien des richesses, dit la reine d’Amazonie ; mais n’y en avoit-il pas encore davan-