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nous entrâmes dans l’Elbe le 12 de Septembre ; nous trouvâmes à Hambourg mon associé & moi, des occasions très-favorables de vendre nos marchandises, tant celles des Indiens, que les fournitures que nous avions apportées de la Sibérie, en partageant avec lui le produit de tous nos effets, j’eus pour ma part 3475 liv. sterling… 17 schelings & 3 sols, malgré plusieurs pertes que nous avions été obligés de soutenir. Il est vrai que je comprends dans ma portion une partie de diamans que j’avois achetés à Bengale pour mon compte particulier, & qui valoient bien 600 liv. sterling.

Ce fut là que le jeune prince prit congé de nous : il monta l’Elbe, dans le dessein d’aller à la Cour de Vienne, où il espéroit trouver de la protection & d’où il pouvoit entretenir correspondance avec ceux des amis de son père qui étoient encore en vie. Il ne se sépara pas de moi, sans me témoigner, de la manière la plus forte, la reconnoissance qu’il sentiroit toute sa vie, pour le service que je lui avois rendu & pour les tendres marques d’amitié que j’avois données au prince son père.

Après être resté quatre mois à Hambourg je passai par terre en Hollande où, m’étant embarqué dans le paquebot, j’arrivai à Londres le 20