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Les aventures

R. Cr. Eh bien ! que vous répondit-elle ?

G. At. Elle me dit, qu’elle trouvoit ces loix fort bonnes, qu’elles étoient meilleures que celles de son pays.

R. Cr. Mais lui avez-vu expliqué ce que c’étoit proprement que le mariage ?

G. At. Oui, & c’est par-là qu’a commencé notre dialoque. Je lui ai demandé si elle vouloit être mariée avec moi à notre manière ? Quelle manière, me dit-elle ? Je veux dire, répliquai-je, la manière que Dieu a établie pour le mariage. Cette réplique donna lieu à la conversation la plus particulière que jamais mari eut avec sa femme.


[1]

Voici le dialogue d’Atkins & de sa femme, précisément de la manière que je l’ai écrit sur le champ, à mesure qu’il me le communiquoit.


La Femme. Établie par Dieu ? Comment ? vous avez donc aussi un Dieu dans votre pays ?

Guillaume Atkins. Sans doute, ma chère, Dieu est dans tous les pays.

La F. Point du tout, votre Dieu n’est pas

dans
  1. Tout ce que dit la femme dans ce dialogue, est en fort mauvais anglois ; j’aurois pu l’imiter en françois, comme j’ai fait dans le premier volume, en pareil cas ; mais je ne l’ai pas trouvé à propos, par ce que la matière est sérieuse, & que ce mauvais langage y répandroit quelque chose de trop badin.