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AVERTISSEMENT

ment : il a imaginé de donner un fils au voyageur anglois ; & ce fils, héritier du goût de son père pour les voyages, n’a pas eu tout à fait le même bonheur dans ſes courſes, & n’a pu recueillir autant de traits originaux, ni des aventures également merveilleuses.

Cette différence ne doit pas ſurprendre ; la partie merveilleuse est celle qui plaiſoit le moins au traducteur ; c’est celle (ſi nous conſultons ſa préface[1]) qui lui fit plusieurs fois tomber la plume des mains ; il n’est donc pas étonnant que, dans un roman de sa compoſition, l’abbé Desfontaines se soit moins prêté à un genre qui répugnoit à son goût, & dont peut-être son imagination étoit incapable.

À cela près, le nouveau Gulliver

  1. Voyez la préface du traducteur des voyages de Gulliver, tom. IV.