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Les aventures

grand paquet de la part des héritiers de mes facteurs, qui contenoit les papiers suivans.

1o. Il y avoit un compte courant du produit de ma plantation pendant six ans, depuis que leurs pères avoient fait leur balance avec le vieux capitaine. Par ledit compte, il me revenoit une somme de 1174 moidores.

2o. Il y avoit un autre compte des dernières années, avant que le gouvernement se fût saisi de l’administration de mes effets, comme appartenant à une personne qui n’étant pas à trouver, pouvoit être considérée comme civilement morte. Le revenu de ma plantation s’étoit alors considérablement accrû : il me revenoit, selon la balance de ce compte, la somme de 3241 moidores.

3o Il y avoit un compte du prieur du monastère qui avoit joui de mon revenu pendant plus de quatorze ans, & qui, n’étant pas obligé de me restituer ce dont il avoit disposé en faveur de l’hôpital, déclara avec beaucoup de probité qu’il avoit encore entre les mains 872 moidores, qu’il étoit prêt à me rendre. Mais pour le tiers que le roi s’étoit approprié, je n’en tirai rien du tout.

Ledit paquet contenoit, outre cela, une lettre de congratulation de mon associé, sur ce que j’étois encore en vie, avec un détail de l’accroissement de ma plantation, de ses revenus annuels, du nombre d’acres de terre qui y étoient employés :