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RONDEAUX

Je vous feray de mon corps[1] don,

5Car a ce bien nous acordon,
Mon cueur et moy, de bon vouloir :
Je vous feray de mon corps don,
En esperant d’en mieulx valoir.

LXXX

Blosseville

(fol. 42 vo)
Lors seullement vostre grace acquerir
Ne veuil, mon tout, ma mestresse, ma dame.
Et pour ce dont n’a[2] avoir crainte d’ame,
Je la vous vieulx a ce coup requerir ;

5Vous suppliant que vous veuillez
De bien bon cueur le me donner,
[E]t que tousjours me recuilliez
Sur tous, sans point m’habandonner.

Car vous savez, sans vous en enquerir,
10Que vous seulle trop plus que toutes ame ;
Et qui plus est, vous promez sur mon ame
Que je ne quier rien sur vous conquerir
Fors seullement [vostre grace acquerir.]

  1. LXXIX. Ms. fr. 9223 cor.
  2. LXXX. Ms. fr. 9223 ma.