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ET AUTRES POÉSIES
XLIII[1]
Fredet
e trichement de ma pensée,
Ceste saint Valentin passée,
J’ay envoyé devers Amours,
Pour luy conter les grans doulours
Que sœuffre pour ma tant amée ;
Requerant ma paine alegée,
Aultrement ma vie est finée,
Comme sait bien, il a mains[2] jours,
Le trichement [de ma pensée.]
Et quant sa rayson ot contée,
Luy dist : « La requeste m’agrée ;
Car trop loyal l’ay[3] veu tousjours. »
Lors fust commandé mon secours,
Et le m’aporta la journée
Le trichement [de ma pensée.]