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introduction

Raoul de Cambrai dans la chronique où il a analysé un si grand nombre de chansons de geste. Après avoir parlé du couronnement de Louis d’Outremer, Mousket dit que ce roi avait trois sœurs : l’une, Gillain, qui épousa Rollon, les deux autres, Herluis et Aelais, dont la première fut mariée au duc Garin et la seconde à Taillefer de Cambresis, le père de notre héros :

Aelais, l’autre, fu dounée
A Taillefier del Kanbresis,
14060 Qui mout fu vallans et gentis.
Si en ot Raoul le cuviert
Ki gueroia les fius Herbiert
De Saint Quentin, et Bierneçon
Feri el cief par contençon ;
Si arst les nonnains d’Origni.
Mais puis l’en awint il ensi :
S’en fu ocis et depeciés
Quar il ot fait maus et peciés.

Baudouin d’Avesnes (fin du xiiie siècle). — La chronique compilée sous la direction de ce personnage reproduit ici, en l’abrégeant, le récit de Mousket, à moins qu’elle l’ait puisé à une source commune qui resterait à déterminer. De même que le rimeur tournaisien, c’est à propos des sœurs de Louis d’Outremer que la chronique de Baudouin parle de Raoul de Cambrai :

Quand il (Louis d’Outremer) fut venus en Franche, il fu courounés a Loon. Il avoit .ij. serours que ses peres avoit mariées a son vivant. Li aisnée avoit non Heluis, cele ot espousée li dus Garins qui tenoit Pontiu et Vimeu et les alues Saint Waleri. Elle fu mere Yzembart qui amena le roi Gormont de cha le mer pour Franche guerroiier. L’autre suer