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vous ne pensiez pas ainsi à m’abandonner.

— C’est que, — répondit-il, — à cette heure, mon père et ma mère ne sont pas encore endormis. Je veux donc aller leur souhaiter le bonsoir et puis revenir ici.

— Bien comme cela, mais alors il sera préférable que vous restiez chez vous et ne reveniez que demain.

— Oh ! quelle rusée vous êtes. Tout à l’heure vous me reprochiez de vouloir partir et, maintenant, c’est vous qui me chassez.

— Oh ! non, je ne vous chasse pas, — dit-elle ; — seulement, si vous me revenez tard dans la nuit. comme l’air est froid dans la montagne, vous pourriez être malade et j’en serais très triste. Il vaut donc mieux remettre à demain la joie de nous revoir.