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Macaire.

P. 45, v. 13 et 14 :

N’aimes l’oï, s’en a le chief crollé ;
A soi méisme a dit sans delaier ;


leçon empruntée presque littéralement au poëme de Gaydon (p. 93, v. 3 et 4) :

Riolz l’entent, s’en a le chief hocié ;
A soi méismez a dit sans delaier ;

P. 45, v. 16 : Mar verra Kalles.....

Gaydon, p. 163, v. 10 :

Mar vistez onques les gloutons deffaez.

P. 45, v. 17 : engané. C’est une forme très-voisine de l’italien ingannare. Le mot le plus usité en ce sens est engignier.

Huon de Bordeaux, p. 98 :

Sainte Marie com fui mal engignié !


Mais dans ce même poëme, je l’ai dit déjà, on trouve aussi enganer :

Tant m’enorta et tant m’ot engané.

(P. 291.)

P. 45, v. 18 :

Li emperere cui douce France apent.


On pourrait lire aussi, comme dans Huon de Bordeaux, P. 179 :

Li emperere ù douce France apent.

P. 45, v. 22 :

Ne face d’ele faire le jugement.

Je suis de près le texte de Venise. Mieux vaudrait lire peut-être :

Que ne la face mener par jugement.

V. Huon de Bordeaux, p. 68 et 69, où on lit :

Quant desirete ensi .i. de vos pers,
Et ne le veut mener par jugement.