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introduction

priation du trouvère breton, est devenue une chanson d’un caractère original. Celle-ci reproduit fidèlement le double caractère de la Haute-Bretagne, également incapable de se soustraire à la forme française et aux traditions bretonnes ; de là un intérêt tout particulier. C’est faire la critique générale de toute cette littérature que de se plaindre de retrouver ici le style de centons et d’expressions toutes faites, ou les clichés ordinaires : sièges qui manquent d’originalité depuis celui de Troie, combats singuliers, ambassades insolentes, allocutions de prélats guerriers, tributs réclamés par les païens, baptêmes de reines captives, prières qui répètent le Credo. Ces dernières sont particulièrement longues dans Aquin, filandreuses, a-t-on dit. On en pourrait citer d’aussi ennuyeuses, nous préférons les abandonner impartialement.

VI
Élément historique

Notre vieil historien d’Argentré, exerçant sa critique sur les données historiques de ce poème, ne s’est pas fait faute de les traiter de fables,