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notes et corrections

V. 3069. — Chandel regit. Nous comprenons : chef avoué, guide reconnu — en donnant à regit le sens d’un p. p. de regehir, avouer. C’en est assez pour conserver tel quel ce passage sans doute interpolé. — Les différentes copies du ms. écrivent : chandelle. — (Cf. Duc-Hensch, Lacurne, aux mots : chadeler, chadel.)

V. 3070. — Juqu’à sa salle, ms. juques à.

V. 3071. — [Envaïz], ms. anvoiez.

V. 3076. — Ms. par la bataille avons ali à fin. Ce vers n’a pas été remarqué, il annonce la fin prochaine de la chanson.

V. 3077. — Ms. Tuez fut... et fut frere Seguyn.

Le nom qui manque est, comme nous l’avons exposé, celui d’Aquin ; nous en avons, semble-t-il, la preuve matérielle aux v. 1039-40, où Seguin est indiqué comme le frère du héros du poème. — La copie de Ste G. supplée : tuez fut homme.

V. 3080. — Branc acerin, ms. blanc acerin.

V. 3081. — Tïori, lire : Tyori.

À propos de Tïori, duc de Vannes, père de Roland, nous insérons ici quelques vers inédits du Charlemagne de Girard d’Amiens, relatifs aux Enfances bretonnes de Roland. Charlemagne fait le voyage de Bretagne pour annoncer à sa sœur la mort de son mari Milon, duc d’Angers :

Aussi prist Challemaines vers sa suer à aler,
En ung chastel où mult amoit à séjourner,
Assez près de Bretaigne, Vannes l’oy nommer,
.I. chastel que li dux avoit là fet fermer...

Charlemagne arrive dans les environs de Vannes, ses veneurs vont chasser dans les forêts voisines. Le jeune Roland prend les officiers du roi pour des maraudeurs et