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notes et corrections

Châteaulin paraît, d’après le cart. de Landevennec, s’être appelé au XIIe siècle Chastel Nyn.

De ce vers au v. 766 le scribe ajoute des z à tous les mots indistinctement.

V. 761. — Par, ms. part.

V. 763. — N. F. « alosé, vient de los, louange. »

V. 768. — Donnoit, ms. donnent.

V. 772. — Fleuve desrivé, N. F. « C’est-à-dire qui n’a point de rive, comme torrent. » Nous comprenons : détourné de son cours pour entourer la ville.

V. 773. — Bidan. On peut lire : Bidan. L’auteur des notes topographiques a lu Vidan, il ajoute par quelque confusion avec la Vilaine, Vicenonia : « Vidan, c’est Vitimonia de Grégoire de Tours. » Cf. v. 122 et 2419.

Ms., Bidan a non celle en ceul et egué.

Ce vers nous est parvenu très-mutilé. Nous le corrigeons en le rapprochant du vers 1410.

Le Bidon existe encore, quoiqu’il soit loin d’être un fleuve ou une « esve de grant fierté », comme on l’appelle plus loin au vers 2419. C’est une petite rivière, plutôt artificielle que naturelle, qui sert à l’écoulement des marais de Dol. On lui donne aujourd’hui le nom de Bief-Jean dans la partie qui s’étend entre Lillemer et le pont de Blanc-Essai, où elle se jette dans la baie de Cancale. Plus haut elle a conservé son nom de Bidon qui est très ancien. Dans une enquête de 1181 sur les droits de l’archevêque de Dol, un témoin dépose : « quod tota terra… a Dolo usque ad Bidon est de dominico archiepiscopi. » (D. Morice, Pr. I, col. 684.) Nous citerons encore ce passage d’un accord de 1240 : « Les hayes gardables sont celles de Pontgeroard jusqu’au veil gué de Bydon. » — L’importance de ce cours d’eau a dû varier avec l’état même des marais. La mare Saint-Coulman, où Gardoine aurait été engloutie,