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notes et corrections

V. 154. — Et y adoure, ms. et y a adoure.

V. 135. — Christ, lire : Crist.

V. 137. — Souez, faute du ms. pour suen, soen, etc. (siens), à moins de comprendre souez, suaves.

Ly dongeon, lire : li dongeon.

V. 140. — Que vous ne veistes fors le fils Justamon. Sens obscur de ce vers et de ce qui suit. Le fils de Justamon n’étant autre que le Saxon Witikind ou Guiteclin, il est peu vraisemblable qu’il se trouve mêlé aux barons bretons. S’il n’y a pas ici quelque allusion à un épisode d’autres chansons de geste que nous ne connaissons pas, il faut supposer que ce vers, dont la lecture n’offre pas de difficulté, a été altéré par le copiste. Le sens indiqué serait : Voici les princes que vous n’avez pu défendre à cause de votre guerre contre le fils de Justamon, « par quoi perdirent leurs terres ly barons. »

V. 144. — Ne fut Ripe o moy, vers alexandrin.

Nous déclinons Ripe, Ripé ; nous n’accentuons pas le cas sujet. La dernière syllabe du mot paraît cependant être toujours sonore ; elle ne s’élide jamais et figure au vers 738 au nominatif dans une rime en é. Cette observation a son importance en ce qu’elle rapproche ce nom de Ripé du Ripaus ou Rispeus d’Aye d’Avignon et de Gaydon, et peut-être quelque peu d’Erispoe. On sait que la finale de ce dernier nom se francisait tantôt en eu, tantôt en oi. D’autre part, les textes d’origine française emploient de préférence la forme Rispogius, qui semble être la traduction de Ripoi ou Ripé. (Cf. Rec. des Historiens, VII, Table.)

Id. — Salemon, ms. Salmon. Au v. 70, le nom entier sous la forme Salemon. La syllabe muette du milieu a été oubliée ici. Ainsi qu’on l’a remarqué, Salomon, dont l’o s’entendait, n’eût pas éprouvé le même accident. Cette