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notes et corrections

théâtre de la légende de Gardoine, est du XVIe siècle ; elle est due à un habitant du pays, qui a enrichi les marges du poème de bonnes notes topographiques. C’est à tort que l’histoire littéraire attribue ces notes à Fauchet. Les gloses philologiques appartenant à ce critique sont d’une écriture toute différente et facilement reconnaissable.

V. 125. — Là dedans a, lire : ha. (Cf. v. 914, etc.).

V. 127. — Maint asault ont donné à cest dongeon.

Il s’agit du donjon de Dol. Charlemagne est dans cette ville depuis le vers 53. C’est là que l’archevêque lui tient ce discours. D’ailleurs Ysoré se plaint plus loin de la destruction de sa terre, qui n’est autre que le temporel de l’archevêché.

V. 131. — Lours, ms. Louz.

V. 133. — Quidalet, ailleurs : Quidallet. Nous laissons subsister ces deux orthographes, aussi fréquentes l’une que l’autre.

V. N. : « Guidalet. » Bonne forme étymologique, représentant gwik-Aleth. Le copiste d’Aquin ne la donne pas.

Le nom de Quidalet s’employait encore dans la pratique au XVIIe siècle. Un arrêt du parlement de Bretagne du 6 may 1694 maintient les chanoines de Saint-Malo dans divers droits et en particulier : « dans la proprieté des rochers appelés les Portes, Sezambre et autres adjacens, grand et petit Bays, vers et jusques au havre du port St Père, icelui compris et jusques à l’endroit nommé la Flourie étant entre l’ancienne ville de Quidalet et le port de Jouvante, du côté de Poulet ; vers la riviere jusqu’aux rochers Bizeu, la Mercière et Pierre de Rance iceux compris, et depuis les dits lieux jusqu’au lieu de la Hoguette, les Talars et marais adjacens à se rendre au moulin de Routouan. »