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introduction

l’origine de la langue et poësie françoise et que nous ayons pu retrouver dans ses ouvrages inédits.

Un peu plus tard, au commencement du XVIIe siècle, le manuscrit était souvent consulté à Césembre ; il jouissait même d’une certaine notoriété. Les religieux de l’île le communiquaient volontiers à ces curieux d’antiquailles que nous appelons aujourd’hui archéologues. C’est ce que nous apprennent les mémoires inédits du ligueur malouin Frotet de la Landelle [1], écrits entre 1610 et 1620.

Le même auteur en fit faire une copie comme preuve à l’appui d’une de ses thèses favorites, à savoir : la construction de la ville d’Aleth par les Sarrazins d’Espagne. Cette copie n’est autre, croyons-nous, que celle qui est actuellement conservée à la bibliothèque Sainte-Geneviève. Elle est munie d’un certificat délivré par les dignitaires du couvent breton dans le but de lui donner un caractère d’authenticité. Ce certificat est fort utile, car l’aspect archaïque de l’écriture, trait commun des manuscrits de ce pays, la ferait facilement attribuer à une époque plus reculée. L’Histoire Littéraire s’y est méprise.

  1. M. Anthime Ménard a bien voulu nous communiquer le plus ancien ms. connu de ces mémoires.