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échappé, voit venir un étranger ; il appelle Naimes, Ripé et plusieurs autres, et les envoie demander à ce survenant, qu’il prend pour un des hommes d’Aquin, ce qu’est devenu son maître. Les comtes abordent brusquement cet inconnu, qui n’est autre que saint Corentin, échappé à ses persécuteurs. Ripé cherche même à l’effrayer. « Es-tu du pays des Norois ? lui demande-t-il avec arrogance. Dis-nous des nouvelles d’Aquin, sinon je vais t’occire. » Corentin répond en confessant sa foi et leur apprend qu’il a été chassé de son ermitage par les païens. V. 3041-3002.

Le récit de saint Corentin anime les chrétiens : ils accélèrent leur marche, le saint leur sert de guide, il amène les Français près de sa demeure, on surprend les païens. Lutte acharnée. Cette bataille va terminer la chanson, car le frère de Séguin y périt. (On se rappelle que Séguin lui-même avait été tué à Quidalet, de la propre main de Charlemagne, le jour où succomba Thierry de Vannes, père de Roland). 3063-3082.

Commencement du combat singulier engagé par le duc Naimes avec le frère de Séguin. 3083-3087.

Ce héros païen, frère de Séguin, qui va succomber dans ce duel final, n’est autre que le roi Aquin.