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le croit mort. À ce point, on entend un soupir de Naimes. Charlemagne en remercie Dieu. La blessure de Naimes ne lui permet pas un mouvement, le roi commande qu’on lui fasse une litière. On pose cette litière sur des chevaux qui ramènent Naimes au camp. Un mire le guérit. V. 1755-1828.

Ici l’auteur proteste contre le récit qu’ont fait certaines gens au sujet de Naimes. On a dit que le duc mourut en cette rencontre, mais il n’y a en cela aucune vérité. Naimes vécut très-longtemps après. Il alla ensuite avec Charlemagne, dans les gorges d’Aspremont, combattre l’émir Agolant et son fils Eaumont, qui prétendait renverser l’empereur et se mettre à sa place. Cet Eaumont fut tué par Roland. Dans cette même bataille, Roland conquit son cheval Valentin et son épée Durandal, ce qui le fit armer chevalier. V. 1824-1848.

Charlemagne jure par saint Denis qu’il ne se reposera pas avant d’avoir vengé ses gens qui ont péri dans Césembre. Il donne l’assaut à la Cité avec cent mille hommes. Les sujets d’Aquin se défendent. Ils tuent même un archevêque et un abbé. V. 1849-1864.

Au milieu du combat, Charles se plaint à Naimes de la peine qu’il se donne pour conquérir cette ville. Naimes fait remarquer, en plaisantant, que l’endroit est mal choisi pour se livrer à ces réflexions. On retourne au camp. Charlemagne réunit les chefs de l’armée. L’empereur trouve son camp trop éloigné de la ville et ordonne à ses vassaux de s’en rapprocher. On décampe. Le roi de France établit sa tente près de la Cité, sur le bord de la mer, en face de la porte d’Aleth. Le roi fonde en ce lieu une chapelle en l’honneur de saint Servan. L’empereur enrichit cette fondation d’une croix de vermeil, renfermant des reliques des SS. Innocents, de saint Étienne et d’autres saints. V. 1865-1906.