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les Français. — « Prions Dieu qu’il les secoure ! » s’écrie l’auteur. V. 487-535.

Affreux tumulte, dont le bruit s’entend de deux lieues. Les païens resplendissent d’or et d’argent. Aquin marche en tête, il est brave ; c’est malheureux qu’il ne soit pas chrétien. Il se dirige vers l’avant-garde des Français. — Charlemagne s’avance avec son armée. Fagon et Naismes sont en tête, les Bretons les suivent. Ils occupent une colline, en face de leurs ennemis. Charles s’approche des païens. L’Archevêque exhorte les troupes et promet le paradis à ceux qui mourront dans le combat. V. 536-563.

L’auteur s’interrompt un instant, puis met dans la bouche de l’Archevêque une seconde allocution : « Combattez pour Dieu, pour Charlemagne qui vous a nourris. Voici les païens ! Frappez votre poitrine, demandez pardon à Dieu et pardonnez à vos ennemis. » Après ce discours, l’empereur se tourne du côté de l’orient et prie de nouveau le Seigneur de le défendre d’Aquin, son ennemi. « Nous vous défendrons, s’écrient les Français ; nous reprendrons la Bretagne. » Charlemagne les remercie de ces paroles. Tous s’arment. V. 564-599.

Charles appelle alors un chevalier qui n’est autre que Thierry, et lui ordonne d’aller trouver Aquin pour le sommer une dernière fois de se convertir. Thierry se rend près d’Aquin et fait le message du bon vieil empereur. Aquin frémit à cette seule pensée. Il sera en bataille les trois jours qui vont suivre, répond-il fièrement, alors on verra où sont les braves et les lâches ! Thierry rapporte ces paroles au fils de Pépin, qui se résigne à la bataille et implore le secours de Dieu. V. 600-645.

Charlemagne et Aquin rangent leurs armées. — Grande bataille. Tumulte, cris ; hennissements, son des trompes, des cors et des greiles. Engagement. — Aquin