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xciii
vii. — la langue

les représentants de prīnceps, où l’on trouve souvent un e : prence 6073, 12131, prences 12362, 14001, prençes 15458.

Ŏ

En syllabe ouverte, la diphtongaison régulière est fréquente sous les formes variées ue, oe, eu. Exceptionnellement, on trouve au, ei, oi, ou, uei, ui, uo, uoi : auvres 3215, boine 12739, 12943, etc., duol 5289, escoile 2270, estoit 1285, estueit 5612, 5866, estuit 12882, joune 5159, 5290, muit 9479, 15166, muçeil 3704, ouvre 12029, pluit 9486, 15178, rosignois 9560, suoir 6440. Parfois il n’y a pas trace de diphtongaison : avogle 3914, chavriol 13161, chevriol 5210, cor 218, dol 1743, iloc 58, 305, ovres 292, prove 6239 ; parfois, sous une influence labiale, elle se réduit à u : murent 12991, mut 1297, puble 5659 ; après v, l’u peut disparaître : velt 13702.

En syllabe fermée. Il faut citer quelques exemples de oi pour o : coilp 1364, galiois 9557, moit 15756, troi (trop) 11414, troit 15749. Il est probable que loing 8754, 13495, 13650, est dû à une confusion entre longus et longe, comme point 9769 entre pons et punctum. Trou, (trop), constant dans la Prise de Pampelune, est rare dans notre poème (417, 950). Quand l’ŏ se combine avec un i ou une palatale pour produire, en français normal, la diphtongue ui, nous trouvons parfois oi, ue, parfois réduction aux sons simples o ou u : ampués 45, aprosme 13311, depois 130, nuet 68, poisse 6431 etc., puese 2044, pus 934, puse 2045, pusent 312, etc.

En syllabe demi fermée, la combinaison de l’ŏ avec un un i ou un élément palatal donne lieu à des formes variées analogues : ancuei 5661 (encué 1070), anoi 11999, apoie