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Sommaire.

compagnons de Huon, après avoir été battu par la tempête, est venu prendre terre sous les murs d’Aufalerne. Galafre, qui a vu aborder ces étrangers, va au devant d’eux et leur demande d’où ils sont. — « Nous sommes de France, répondent-ils, et nous allons en pèlerinage au saint Sépulcre. Un gros temps nous a forcés à chercher un refuge dans ce port ; si nous devons un tribut, nous sommes prêts à l’acquitter. » — Galafre leur fait bon accueil, et leur offre de demeurer avec lui. — « Pour quoi faire ? demande Jérôme. — Pour m’aider, répond Galafre, à soutenir une grande guerre où je suis engagé contre un amiral d’un pays voisin. — Si vous avez le droit pour vous, reprend Jérôme, nous sommes prêts à vous aider. » — Galafre leur apprend la cause de sa guerre avec Yvorin. Il leur raconte le combat de Huon et de Sorbrin et l’issue malheureuse de cette lutte. Il regrette surtout le bon cheval de son champion. — « Soyez sans crainte, répond Jérôme, nous remettrons en vos mains et le cheval et son nouveau maître. » — Jérôme désire voir la damoiselle qui a allumé la guerre. Galafre consent à cette entrevue, qu’il juge sans danger, « car, dit-il, vous êtes vieux, et jamais pucelle ne prendrait d’amour pour vous. » — Entrevue de Jérôme et d’Esclarmonde. — La jeune Sarrasine reconnaît le vieillard ; elle le conjure de la tirer de peine et de l’emmener avec lui. Elle n’espère jamais revoir Huon, et veut se faire nonne dans un pauvre moutier. — Jérôme lui promet assistance. P. 233-237.

Nouvelle expédition d’Yvorin contre Galafre, — Huon vient frapper de son épée les portes d’Aufalerne et sommer Galafre de rendre Esclarmonde. — Fidèle à sa promesse, Jérôme se dispose à reconqué-