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doon de la roche

toute nourriture. — Hugon épouse la fille du traître, qui s’appelle ici Aglavia ; il en a un fils, Malalandres. Landri, le fils d’Olive (en norrois : Landres), cherche un asile chez son ancienne nourrice, Siliven. Sur le conseil de celle-ci, il se rend cependant de nouveau à la cour, pour y assister à un jeu de paume, et y faire l’épreuve de sa valeur ; il a une rencontre violente avec son demi-frère ; à la suite de cet événement, il doit s’éloigner définitivement.

À partir de ce moment, les événements sont tout autres que dans E et F : errant et affamé, Landri rencontre des nains, auxquels il enlève des objets merveilleux qui procurent à manger et à boire. Les nains, d’abord hostiles, se réconcilient avec lui et lui prédisent qu’il trouvera bientôt sa mère, qui est en prison. Il trouve, en effet, une tour ; près d’une petite lucarne, un oiseau chante ; Landri décoche une flèche à l’oiseau ; la flèche touche sa mère à la poitrine ; elle se lamente et se fait connaître. Landri ouvre la prison, voit sa mère entourée de reptiles, la délivre, la réconforte avec les mets que lui procure la nappe merveilleuse enlevée aux nains. Sur le conseil d’Olive, il retourne chez sa nourrice, afin d’aviser aux moyens de réhabiliter sa mère. Voulant se rendre à la cour de Charlemagne, qui a succédé à Pépin, il a à lutter contre de terribles enchantements de sa marâtre, puis à déjouer un attentat de Milon et de Malalandres, qui veulent le tuer. Finalement, Olive est réhabilitée en présence de Charlemagne, et Milon enfermé dans la prison qu’elle occupait naguère et où les reptiles le dévorent. Olive entre dans un couvent.

En présence de ce récit, si différent de F, nous devons rappeler d’abord que si la Karlamagnus-Saga reproduit habituellement des poèmes français que le rédacteur avait sous les yeux, il en est autrement pour l’histoire d’Olive et de Landri : le rédacteur travaillait