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doon de la roche

v. 1325 ; le second, du v. 3110 (ce premier vers a été en partie endommagé par le couteau du relieur) au v. 3289 du texte.

M. P. Meyer a noté que le manuscrit auquel ces fragments ont appartenu doit avoir été, par un hasard singulier, l’original du manuscrit de Londres. En effet, ce manuscrit reproduit, au v. 1155, une leçon fautive, qui est le résultat d’une correction mal faite dans L ; si ce fait peut ne pas être évident pour celui qui lit la note (p. 44 de notre texte) où cette faute est indiquée et où l’origine en est démontrée, d’une façon nécessairement un peu complexe, il est absolument clair pour celui qui a sous les yeux le fragment lui-même, et le met à côté de la leçon du manuscrit de Londres.

Une étude attentive des leçons du manuscrit, comparées à celles des fragments, confirme ce résultat les fautes des fragments se retrouvent régulièrement dans le manuscrit[1] ; nulle part[2] celui-ci ne présente une variante préférable à la leçon des fragments[3].

  1. On peut citer spécialement le v. 1187, (fuanz, faute commune au fragment et au manuscrit, pour flanz) ; le v. 1269 (es pour est, vo pour vos, fautes communes au fragment et au manuscrit) ; le v. 1275 (les mots et mi manquent dans le fragment et dans le manuscrit) ; le v. 1300 (le mot ja manque dans les fragments et dans le manuscrit). Le v. 1301 se lit dans le fragment et dans le manuscrit : Quant enfes issi fors de Coloinne a cel terme, ce qui donne une syllabe de trop. Au v. 3284, le second de manque à la fois dans le fragment et dans le manuscrit.
  2. La seule exception se rencontre au vers 3236, où le fragment porte, au lieu de grans qui se lit dans le manuscrit de Londres et qui doit être la bonne leçon, un assemblage de lettres dénuées de sens. Mais le copiste du manuscrit a pu restituer grans par conjecture : le scribe le plus négligent peut avoir par hasard une bonne inspiration.
  3. Un fait curieux qui mérite d’être noté à propos des fragments, c’est que le copiste ne paraît pas avoir compris la locution par som (ou son) l’aube (= au lever du jour), fré-