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un état anormal — ou dans le désordre. En 1 Tim. III, 15, vous avez le principe de la conduite de Timothée. Ces épîtres et celle à Tite ne sont pas adressées à des églises et ne devaient pas non plus être communiquées aux églises comme telles (l’Église de Dieu les possède, ce qui est tout autre chose), quoique les directions qu’elles contiennent pour la conduite des chrétiens individuellement soit d’une obligation perpétuelle.


DEUXIÈME ÉPÎTRE À TIMOTHÉE

Ici, Paul se voit arrivé au terme de sa carrière, mais malgré cela, et quoique l’Église soit entièrement dans le désordre, il n’est point d’épître dans laquelle il insiste autant sur le courage inébranlable et sur l’énergie des saints, en les exhortant à endurer les afflictions de l’Évangile selon la puissance de Dieu ; mais nous voyons son esprit scinder l’assemblée extérieure et le corps de Christ, et reconnaître la piété et le dévouement là où il les trouve. Les vers 18-22 du chap. II indiquent le ton de l’instruction. Quant à l’état de l’Église, la foi de quelques-uns étant renversée, il renvoie, d’abord, au solide fondement de Dieu, le Seigneur connaissant ceux qui sont siens ; ensuite, à la responsabilité individuelle : « quiconque prononce le nom du Seigneur doit se retirer de l’iniquité ! » Puis quant à ce qui regarde l’assemblée, il prend la grande maison comme ayant de l’analogie avec elle, et il montre que là il y a des vases à déshonneur et qu’il faut s’en purifier pour être un