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les les administrations sont obligées d’envoyer fréquemment des commis horlogers, pour remettre les horloges à l’heure de Paris, — les passages à niveau des chemins de fer, complètement dépourvus de moyens de rëglerlesheures, — les stations des administrations de la marine, — les écoles d’agriculture et de commerce, —les squares et places publiques, — les presbytères, etc. APPAREILS ASTRONOMIQUES. — Le >géosélénographé, par M. TREMESCHINI. — La vue

dans l’espace est la plus grande difficulté à vaincre pour s’initier aux faits de la géométrie céleste. Les représentations graphiques planes, ce qu’on appelle les planches, ne font, la plupart du temps, que compliquer les démonstrations à cet égard ; aussi arrive-t-il que, dans l’enseignement astronomique, cette première base de notions claires et nettes, : qui est un excellent point de départ pour des études spéciales et approfondies, qui doit également entrer dans toute bonne éducation, manque le plus souvent. De tout temps, on a imaginé des constructions à trois dimensions pour remédier à cet inconvénient, des espèces d’effigies du ciel, qui ont porté le nom commun de planétaires, et qui avaient pour objet de faire embrasser, d’un seul coup d’œil, le sysièmë du monde. Un point d’exactitude dont tout appareil de ce genre est à priori affranchi, c’est la proportionnalité dans la mesure, puisqu’en n’y donnant, par exemple, qu’un millimètre au diamètre de la lune, il faudrait affecter à l’étendue de l’appareil deux kilomètres au moins, si on voulait y faire figurer, en grandeur relative, l’orbite d’Uranus. Ce manque de proportions ne laisse pas que d’être un vice sérieux, qùaûd Pn borne sa prétention à représenter uniquement la statique des astres, — et c’était là, en effet, tout ce que les planétaires avaient réalisé jusqu’ici, faute de pouvoir suffisamment exécuter le mouvement elliptique qui est, comme on sait, propre aux corps de notre système, !dans leurs révolutions autour du soleil. C’est précisément l’ingénieuse solution donnée à cette dernière difficulté, qui fait le mérite du géosélënographe de M. Tremeschini, et lui permet de tracer un parfait simulacre des phénomènes résultant de la dynamique céleste, tels que les saisons, les inégalités des jours aux nuits, les distances diverses de la terre au soleil, et la différence des hauteurs de celui-ci sur l’horizon aux deux solstices. Accessoirement, une petite boule, figurant la lune, pivote autour de ; celle qui représente la terre, étant fixée sur une tige coudée qui se rattache à l’axe de celle-ci, et entraînée ainsi dans son mouvement de translation. Il s’ensuit la reproduction fidèle des phases lunaires et des éclipses. Toutes ces explications peuvent être dépouillées de l’élément mathématique, et sont souvent accessibles pour

une moyenne intelligence, même celle d’un enfant ; aussi nous associerons-nous vivement aux témoignages d’intérêt et d’approbation qu’a déjà recueillis M. Tremeschini, et joindrons- hous nos voeux à Ceux qui ont été exprimés pourvoir l’usage de son géosëlénographéadopté dans toutes les écoles.primaires, d’autant plus que son modique prix (20 francs)’ n’excède pas les ressources des fonds communaux, ni celles du budget de l’instruction publique.

Voici un dessin de l’appareil, qui tiendra lieu d’une description plus détaillée, laquelle nous prendrait trop dé place. Ce qu’il y a de très-ingénieux dans la construction de M. Tremeschini, c’est d’avoir adapté à une tige rigide et évoluant circulairement, une annexe mue par le système des deux poulies, et qui accomplit une rotation entière pendant le temps de l’évolution totale de la tige. Cette annexe, qui sert de support à la boule terrestre, est coudée de façon que la portion qui y adhère a juste l’inclinaison de l’équateur sur l’écliptique, et figure exactement l’axe de rotation de la terre, qui conserve ainsi son parallélisme essentiel dans toutes les positions où il est porté autour de la bougie représentant le ’soleil. Quant à la diversité des distances entre le soléilet la terre, résultat de l’excentricité de l’orbite, elle est créée par Je double mouvement circulaire du système.

HORLOGERIE DE PRÉCISION. — Chronomètres de M. RODANET.—Nous ne parlerons pas de ces admirables instruments qui, grâce à ce puissant régulateur, le pendule, ont été portés de nos jours à une telle perfection que les astronomes y constatent à peine quelques dizaines de secondes diurnes de variation dans le courant d’une année. L’horlogerie nautique n’a pas. ce moyen à sa disposition ; à toutes les causes de dérangement qui affectent la pendule ordinaire viennent se joindre, pour la montre marine, ou le chronomètre, celles qui résultent de la nécessité de le rendre portatif et d’un volume relativement restreint. Ces difficultés