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SEPTE

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« position de l’ennemi à l’Hay, — Réquisition de

— toutes les viandes de porc frais-ou salé et den-

! rées de charcuterie.

30 novembre. — Ducrot passe là Marne. Ba-

; taille de Champigny.

1er décembre.—Repos. — Combats d’avant-

[ postés et de tirailleurs.

[ ■.. [2 décembre. — Les Prussiens, prennent l’of-

1 fsiisive dôs, la pointé du jour, ’Bataille de Viï-

[ liers..

3 décembre. — Trochu ordonne la retraite

; et nos troupes repassent la Marné. — On ne vit

jamais dans Paris une anxiété comme celle qui étreignait la population dans ces -terribles journées ; on était habitué au bruit du canon, car les forts rie cessaient de tonner depuis le premier jour de l’investissement ; mais le 30 novembre : et le 2 décembre, la canonnade - était d’une violence et d’une intensité inouïes. Les bateaux-mouches de la Seine avaient été réquisitionnés pour le service des blessés qu’ils

. déposaient par centaines sur certains points des, quais, — d’où onles transportaient dans les ambulances et dans les hôpitaux^ — Pendant que le canon tonnait, le 2 décembre, le Volta emportait un de nos astronomes, M. Janssen, chargé d’aller : étudier en Algérie une éclipse de soleil.

4 décembre. — À minuit le ; thermomètre centigrade marque sur le Pont-Néuf 6 degrés 3/10 au-dessous de zéro, et le lendemain à 6. heures du matin 6-degrés 8/10.

5. décembre, . ;— Mort du général Ladreit de la Charrière, blessé à l’attaque de Mesly. -Trochu reçoit du général de Moltke une lettre annonçant la reprise d’Orléanspar les Prussiens et lui propose, s’il doute de la vérité de cette nouvelle, d’envoyer sur les lieux deux officiers de l’armée de Paris.

6 décembre. — Arrestation de Gustave Flourens, en vertu d’un ordre émanant de l’état major de la garde nationale, comme coupable d’avoir, étant destitué, ’repris les insignes de son ancien grade de chef de bataillon des tirailleurs dé Belleville et : cherché à usurper le commandement de ce bataillon. Les belle vil lois "■s’étaient d’ailleurs mal comportés aux. avant-postes, et un drécret du 7 prononça la dissolution de ce bataillon. — Mort du général Renault, à la suite des blessures qu’il avait reçues dans la bataillé du 2 décembre.

10 décembre, — Vive émotion dans beaucoup de quartiers de Paris. Il ne se trouvait plus dans l’après-midi de pain chez les boulangers. Ce n’était encore que l’effet d’un manque de précaution, —A cette époque, on distribuait à chaque citoyen adulte une ration de viande, de cheval de 120 grammes pour trois jours ! et par la cuisson les "120 grammes se réduisaient à 90. Pour ménager là viande onTa remplaçait

de temps -en temps par du poisson salé. Le Parisien recevait alors un hareng pour trois fois vingt-quatre heures..

14 décembre, — Pour calmer la panique de la population, le gouvernement annonce que les réserves en céréales sont grandes et que le pain ne sera pas rationné. Mais il ajoute que pour prolonger la résistance autant que possible on ne distribuera plus aux boulangers que de la farine pour faire du pain bis «pain nourrissant et agréable au goût, sans inconvénient pour la santé. » Le gouvernement affirme aussi que la viande ne manquera pas.

18 décembre. — Le syndicat des marchands de bois dé chauffage décide que le prix du bois hé sera pas augmenté. Cette mesure ne profite qu’aux détaillants qui rançonnent à outrance la population.

21 décembre. — Après un repos de 19 jours, Trochu opère une nouvelle sortie. Il attaque l’ennemi depuis le Motit-Valérien jusqu’à Nogeht, sur une étendue d’environ 40 kilomètres. L’effort principal porte sur le Bourget, suïTa ferme delà Maison Blanche, le long de "là Marne, sur la ferme de Groslay, avec actions isolées sur différents points. Le général Biaise est tué à la Ville-Evrard. Un froid excessif entrave les opérations.

24 décembre.— Le club de la Reine Blanche demande, comme celui de l’école de médecine, la destitution du général Clément Thomas. Il a osé dissoudre un bataillon de Belleville ; Cet. acte ne lui sera pas pardonné. Un orateur l’appelle « un vieux réactionnaire infect de 1848.» Maurice Joly attaque avec violence le gouvernement. Une croit pas, comme la plupart de ses auditeurs, qu’il soit, composé de traîtres, mais il l’accuse d’être profondément, radicalement incapable. Ne pouvant mieux faire, il veut nous conduire tout doucement à la capitulation, et il s’efforce, par tous les moyens, de faire demander cette solution par le peuple, harassé, fatigué, épuisé, mourant de faim. Des voix crient à la trahison. Non, non, réplique Maurice Joly, le gouvernement est tout simplement [incapable ; il n’a pas même l’intelligence nécessaire pour agencer une trahison. Il finit en déclarant qu’il n’y a pas d’autre moyen de salut que de confier la direction des affaires à une assemblée de 300 membres qu’on peut se dispenser d’appeler la commune.

25 décembre. — Réunion des maires et adjoints à l’hôtel de ville. pour la répartition par arrondissement du crédit de 500,000 fr. alloué aux nécessiteux. Chaque maire fait connaître le nombre de ceux de son arrondissement : Le total est de 468,750.

Le Ier et le VIIIe arrondissement sont privilégiés et n’en ont chacun que 8,000 ; mais on en compte 66,000 dans le XfX 0, 60,000 dans le