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Prusse, aspirant à s’élever au premier rang Comme puissance maritime ; vient à s’èmpafef de la Hollande, riche en ports et en colonies, elle Voudra prendre du moine coup leurs pro^ vinbes flamandes, comme appartenant à là souche gprffiaiiique ; ils" craignent ; eri même tëinps, que la France, obligée de se fortifier pour résister à son insatiable voisines né chef elie à absorber leur pays tout entier. C’est cette appréhension qui a donné en 1869 les proportions d’un conflit politique à une transaction purement industrielle intervenue entre deux bom^ pâgnies de Chemins de fer, l’Est français et la Société néerlandaise de la ligne liégeoise-limbbufgëoispi

« L’affaire en elle-même était dés plus simples ; Le Chemin dé for liëgeois-liihbourgeois était devenu une charge trop lourde pour la compagnie néerlandaise, qui, né pouvant maintenir ses traités d’exploitation^ était heureuse ; daiis son intérêt et dans celui de ses actionnaires ; dé Céder ses droits et privilèges à là compagnie française de : l’Est M. Frèfe-OrbâUj président du cabinet belge, s’imagina malencontreusement que l’empereur Napoléon se cachait derrière la compagnie de l’Est, et il entreprit de le débusquer de cette position ; qui, suiVant lé ministre bruxellois ; pouvait lui servir à introduire une armée française au bœuf de la Belgique. De là la loi de méfiance ; qu’il fit voter pàf les chambres, de là ces négociations pénibles quô’hous avons exposées à l’article BEMIIÇJÙË ; et qui pendant près de la moitié d’une année furent pour l’Europe une cause de continuelles appréhensions. Nous n’aurions pas eu ces émotions ; aggravées encore par le langage hautain et irritant de la presse prussienne, si M.-Frêfé-Ofban eût envisagé la question Comme le fit M ; deBëUst dans une lettre Confidentielle écrite à un diplomate belge par cet homme d’état, auquel On avait demandé ConséiLDâns bette lettré, en effet, le chancelier de l’empire austro-hongrois exprimait une pensée tfès-justo ; qu’il développait plus tard en ces termes ; dans une dépêche adressée le 8 juillet 1869 au ministre autrichien à Dresde : « J’avais — dit-il laconviciLon certaine que le gouvernement belge né ferait pas bien dé porter trop avant, sUf le terrain politique, le différend qui avait éclaté entre lui et là France suf dès intérêts économiques ; et dé Voii’j dans des prétentions concernant le développement des voies de communications, un danger pour son indépendance ; danger qu’il fallait éviter à tout prix. J’estimais que c’est précisément quand il fait Valoir- :Èës" droits abstraits d’égalité souveraine dans une direction qui met obstacle au libre développement dés moyens de communications, qu’Un état faible, qui se trouve aux prises avec ! Un état fort perd sa liberté et son ihdépendaiiGêt

Cette manière d’agir assuré’à l’état fort un avantage écrasant. » Lé conflit pouvait prendre, assurément, de grandes proportions ; il finit cependant par s’aplanir ; grâce à l’esprit de modération du gouvernement français ; (V, BEL-, GIQUE). : — ■■ v : l’ :.

Pendant qu’un traité inoffensif entre deux compagnies devenait une question. brûlante sous l’influence de la politique inaugurée à Berlin ; cette même pblitiqUe déterminait, par la force des choses et la logique des intérêts, un événement d’une haute importance ; L’Italié g se dégageant enfin de l’étreinte de M ; deBismàfk, entrait dans l’alliance austro-française. La Cession de Venise ne laissait plus subsister entre elle et l’Autriche aucun antagonisme sêriéux.-Le parti avancé réclame encore ; il est Vrai ; le Trentih ; mais.cette partie dû Tyrol n’accroîtrait en rien la forcé de l’Italie. Elle n’a aucun droit légitime à faire valoir sur l’Istrie etisur la Dalmatië, bien que ces provinces aient été autrefois des dépendances de Veniseet qu’on y parle italien sur certains points, -et ils serait véritablement abusif de revendiquer Triestë, qui est le débouché nécessaire de l’Autriche et de l’Europe centrale sur l’Adriatique. Ces gfiefs mis de côté ; comme il convient, l’Italie a donc compris que l’émpife austro-hongrois est son allié naturel 1, et qu’il est pour elle d’un intérêt vital’de s’unir à François-Joseph pour former barrière aux ambitions de la Prusse, — et l’empêcher d’arriver jusqu’aux Alpéfe et jusqu’à Triestê^par l’absorption dé là Suisse et le démembrement de l’Autriche, ce qui aurait en outrer pouf consé^ qUèiice, d’amener"-^ mauvais, voisinage -^la Russie sur les rivages orientaux de l’Adria* tique.

Là fânteuse noté du comte Usédôm ; lue en pléiii parlement par-le général Lamârmbf à (V. le précédent Annuaire), avait pfépafé le rapprochement de l’Autriche et dé l’Italie qUi s’est complété en 1860.- Le cabinet de Berlin a voulu se jetéf à là traversé, en se faisant une afme de là question romaine ; mais M ; Usëdohi ; qui le représentait !.tOtijbUrS à Florence, â : êli beau se compromettre âvéC îë parti de l’action pbUf exercer une pfessibh sur Yictbr-Emmânûel, sur Ses ministres et sur les châffibïês", rihéxbràble logique a eu son POUrSi G6 diplorivale,

— rappelé dô Florence le lbf mars -1869, a été remplacé par M ; Bfàssièf de Sâint-Sinïbh ; Yictôf-Einmannel et Frânçôis-JOsëph se sont prodigué les prouvés éclatantes et multipliées d’un cordial attachement ; une entrevue, laquelle ils n’ont pas renoncé ; aurait eu- lieu entré les deux souverains à l’époque dû retour de François-Joseph de sbn voyage en Orient, si lé roi d’Italie n’eût pas été retenu alors pâf la maladie ; mais si ce projet fut ajourne, M. de Beust s’empressa du moins (Ie* décembre 1869)