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PHYSI

; H 200 ; y-

—viron 20 volumes de palladium’pour’, i Volumed’hydrogénium, et la densité de ce dernier est

égale à -2, un peu plus élevée que celle du magnésium,

ayec lequel on peut supposer que

l’hydrogénîum possède.quelque analogie. Cet hyârogénium a-un certain degré de ténacité, et il est doué de la conductibilité électriqUe d’un métal. Enfin l’hydrogéniez prend place parmi les métaux magnétiques. Ce fait se relie peut-être.à la présence de l’hydrogène dans le fer météorique, où il est associé à certains autres éléments magnétiques, »

Maintenant est-il besoin de faire ressortir l’importance de ces vues et de ces faits nouveaux, soit au point de vue des sciences chimiques où l’hydrogène joue un rôle si considérable, soit au point de vue de la constitution physique des astres, où il paraît répandu avec une si grande profusion. L’eau est, comme onsait un composé d’oxygène et d’hydrogène ; le nouveau métal n’est donc pas une substance rare, puisque l’Océan tout entier en est formé : d’après les récentes découvertes faites par les astronomes qui ont observé l’éclipsé totale du mois d’aoûl 1868, le soleil, est unglobe incandescent, entièrement recouvert d’une couche , d’hydrogène de 8,000 kilomètres environ d’épaisseur. (F..l’article ASTRONOMIE de l’Annuaire ençyçlopiédique). Enfin, plusieurs étoiles contiennent, comme le soleil, l’hydrogène dans leur constitution chimique.

Les rêcherchesde M. Becquerel sur les phénomènes

que ce savant a appelés lui-même électro-capillaires, .sé : rattachent, : comme ceux dont il vient d’être question, à la physique moléculaire : nous en avons donné une première analyse dans le yne volume de l’Annuaire. Nous y reviendrons quand la série de mémoires que publie sur ce sujet le savant académicien sera* achevée. Nous ne pouvons cette fois que signaler la suite de ces études remarquables où l’auteur traite de l’intervention des actions élèctrocapillaires dans les fonctions organiques.

; L’étude de la constitution moléculaire des

corps peut être envisagée à deux points de vue, selon qu’elle a pour objet la structure ou là forme, c’est-à-dire la disposition des atomes ou des dernières molécules : c’est le point de vUe statique ; ou bien qu’elle a pour but de rendre compte des propriétés physieo -chimiques par les mouvements mêmes des atomes : c’est le point de vue dynamique. j

Diverses hypothèses fort ingénieuses ont été proposées, et, bien qu’elles ne puissent présenter encore le caractère de. certitude qu’on est en droit d’exiger des théories scientifiques, elles méritent néanmoins d’être prises en considération. C’est ainsi que-M. Gaudin « a donné une théorie du. groupement des atomes, de laquelle il lire les relations existantes

entre les formes géométriques des corps.cristallisés et leur, composition en équivalents chimiques. On peut se demander si.lés-cohcpr— 1 dances entre les faits observés elles déductions dé sa théorie suffisent pour établir la.nécessite de celle-ci et son introduction dans’la’scienbe. Quoi qu’il en soit, les idées nouvelles de M. Gaudin méritent de fixer l’attention des savants. 11 les a développées dans plusieurs mémoires, avec le secours dé planches magnifiques qu’il a composées et dessinées. Son plus vif désir serait que ce fruit dé son labeur et dosés longues méditations fût soumis au jugement du monde : savant. Sans -nous prononcer sur la Valeur de ce grand travail, noUs n’hésitons pas à exprimer la conviction que sa publication ne serait pas sans profit pour le progrès de la science.» L’appréciation qui précède est celledé M. Combes, membre de l’Institut et rapporteur du prix Trëmont, décerné l’auteur- de la théorie de la Morph’ogénie moléculaire) M. Gaudin. Il est certainement fort cUrieux de voir la facilité avec laquelle* deux Ou trois lois simples sur le, mode de groupement des atomes suffisent pouf la construction géométrique, symétrique et régulière, des corps les plus complexes de là : chimie organique, et comment on peut en déduire les angles principaux dés mêmes corps, cristallisés, avec une précision qui atteint près :que celle des mesures, expérimentales..L’hypothèse et lès vues théoriques de M, Gandin approcheront d’autant plus de la probabilité : qup les concordances de ce genre.deviendront plus nombreuses., :- :> ;- : ’-'-.<■,

Une autre méthodépromet : des révélations., non moins intéressantes sur là’cohstitution mo- : loculaire des corps, et par suite, Sur le mécanisme, sur le jeu des transformations des divers modes de mouvement, en un mot sur ce côté- obscur de la science que M : Verdet, nous l’avons vu plus haut, caractérisait par’ cette : expression, chercher le comment des phënomè* nés. Cette méthode est l’analyse spectrale, déjà si riche en résultats nouveaux et inattendus. M. Mascart présentait cette année à l’Acàdémië des sciences une note où, après avoir annoncé qu’il a entrepris l’étude comparative dès spectres métalliques et du spectre solaire dans la région située au delà du violet, il signalait comme un problème important à résoudre là question de savoir s’il existe une relation entre les différentes raies d’une même substance, ou bien entre les spectres de substances analogues. La répétition de plusieurs raies doublés dans le spectre du sodium, de groupes de raies vertes se reproduisant dans la région ultra-violette du spectre du magnésium en deux endroits différents, avec la même disposition et aux mêmes intervalles que dans le vert, sont des faits qui ne peuvent être dus au hasard ; selon M. Mascart, il