Page:Annuaire encyclopédique, IX.djvu/379

Cette page n’a pas encore été corrigée

(749,)

GREVE

(m)

îié.trés des besoins’des peuples modernes, qui

s’efforcent de-faire, prédominer dans l’instruit- !

tion publique de tous les pays civilisés l’é- ;

tude du.grec moderne, qui deviendrait ainsi lai ..langue universelle..À la tête de celte.phalange ;d’hommes distingués, nous devons citer M. Gus-’tave d’Eichthal, Je, savant auteur de la Cri- :

tiqué des Évangiles. — !

. Si. les-Grecs cultivent : avec ardeur leurprpprej

langue, -il en.est parmi eux ; q, ui.savent manier ;

avec une rare distinction la "langue française. !

Tols.sent, parmi beaucoup-d’autres : M. LÉO-’

NIDAS : SGOHTA, qui, en collaboration avec ..M.-Minssen, a publié la traduction d’une oeuvre,

importante -de Gervinus : l’Insurrection et la] —régénération de là Grèce, $L vol. in-8.—M.NIGP- ;

LAIDES, auteur d’un livre des plus remarquables, ;revu par M., G. •d’Eichthal, Topographie et. {plan stratégique de l’Iliade, qui éclaire d’un >jour nouveau le chef-d’oeuvréd’Homère ; —

M., le commandant B. NICOLAIDY, dont on-n’a

! pas oublié le livre plein de considérations élevées

—et dé fins, aperçus intitulé les Turcs et, la —Turquie-contemporaine, et, qui, a écrit depuis —dans notre, langue de spirituelles, impressions —de-voyage. — M..JIARINO YKETO, l’un des collaborateurs de. cet Annuaire, auteurde l’Athènes ■ moderne ■, et- - d’un, Àlmanach. national qui fait —connaître- chaque année les plus belles productions de la littérature ; hellénique.

Parmi-les livres intéressant la Grèce et écrits ■en, français, "publiés en 1869, il faut signaler la Topographie.d’Athènes d’après le colonel

Leake, ouvrage mis au cpiirantdes découvertes

les plus, récentes par M. PHOCION ROQUE, ; chargé d’affaires, de Grèeeà Paris, . Pion, . 1869. Letratvaildu colonel. Leake était précieux ; mais.il

datait-.de 1848 et M. Phocion Roque, en en prenant la substances et en y ajoutant le résultat de.ses propresipbservatiens, le fruit de ses

; études^et l’expesé des déc cuver tes accempliesdepuis la publication du colonel Leake, a fait

— an-livre, qui est devenu le guide indispensable des touristes, quLvisitent : la capitale de la Grèce €t des, personnes, .qui, .sans sortir de chez elles, —veulent la connaître.avec ses environs : et l’At-

tique tout.entière. M..Phocion. Roque a joint à

—, -ce livre, élégamment écrit, et rempli d’observations, judicieuses, ^un, plan- d’Athènes et des ■vues représentant ; les-principaux monuments, id ?aprôs des-photographies-prises sur les lieux. •— Nous ne., saurions-passer non plus sous silence les Scènes c.i récits des guerres de l’indépendance delà Grèce, moderne par M. E. YB-

<MENI-TZ. -C’est.une série, d’études d’une rare

distinction sur la Grèce, sur quelques-uns des.hommes les plus-illustrés-.qui ont travaillé à —son indépendance, sur l’agriculture et les tra-TOU-x.-publics dans le royaume hellénique. , .ALEX. BONNEA».

, — GREVES. — Lorsqu’en 1862, l’empereur ; —inspiré par ses vives sympathies, pour les classes . ouvrières, envoyait, à ses’ frais, un certain nombre d’ouvriers d’élite à l’exposition de Londres, pour les faire.’jouir du spectacle ’de cette grande solennité, et’leur fairé’éludier sur place-les créations nouvelles’dû génie industriel, il ne se doutait’ guère dés conséquences , redoutables que devait avoir’ cette libéralité.

En fait, ces ouvriers étâiept à. peiné installés â Londres, qu’ils se mettaient en rapport avec le comité central des tràdes-unions, ce fléau de l’industrie anglaise. Ils ! ouvraient, avec les membres de ce comité, des conférences d’Où devait-sortir, peu de temps après la trop fa- . meuse Association ïniernàtioriale, ; qûi pèséaujourd’hui d’un si grand poids sur les destinées de la classe ouvrière, disons mieux, de la société tout entière, enEurppe...

Revenus dans leur pays, ils s’empressaient de —témoigner, à leur manière, de leur gratitude, pour le chef d’un gouvernement qui a multiplié les témoignages dé son dévouement aux intérêts des salariés, — en organisant cette branche .française de l’Internationale, -’imbue du socialisme le plus effréné, dont’on’a surp’ris’la main non-seulement dans les nombreuses grèves sur avenues en France depuis la loi’àbolil-ive des peines contre les. coalitions, mais encore ; dans nos troubles.politiquesles" plus graves.

Nous sommes les partisans convaincus de la liberté du travail ; nous reconnaissons, pleinement à l’ouvrier le droit de diseuleravéc ’le patron les conditions dé son concours à l’oeuvre industrielle ; mais ce que nous n’admettons pas, c’est la faculté de lui imposer ces conditions sous menace de le ruiner. Or la grève n’est pas autre chose qu’une pression’violente sur le fabricant, pression qui ne lui laisse d’autre alternative que d’accepter Un contrat léonin ou de fermer son usine.

Oh ! si la." grève, même collective, même concertée, était un acte spontané, librement consenti par tpus ses adhérents, et laissant pleine liberté d’achen aux dissidents, elle échapperait à netre critique. Mais, dans le plus grand nembre des cas, elle est le résultat de l’intimidation exercée, par une minorité arrentées factieuse, sur une majorité faible, chancelante, irrésolue. Il est infiniment rare que ce soient les bons, les honnêtes ouvriers qui prennent l’initiative d’une campagne contréle patron.’Ils n’ont rien à y gagner, ’et peuvent’tout y perdre. Pour eux, la hausse dû salaire est l’oeuvre, un peulente peut-être, mais certaine, du temps. Auxiliaires indispensables delà production, ils spnt robjet.de toutes les sollicitudes du maître de l’usine, qui, pour s’assurer leur concours permanent, n’hésite pas à les occuper même pendant’ les crises industrielles.